Il y a cinq ans, Kery James faisait ses débuts au théâtre dans
À Vif. Une pièce politique dans laquelle il incarnait, avec Yannik Landrein, Soulaymaan et Yann, deux élèves avocats au regard très différents sur la France.
Dans À huis clos, le célèbre rappeur interprète à nouveau Soulaymaan, désormais avocat. Après le meurtre suspect de son frère d’une balle tirée dans le dos par un policier, il pense que ce dernier sera condamné. Mais lorsqu’une relaxe est prononcée, le jeune homme s’effondre. Meurtri, il fait irruption dans l’appartement du juge et le prend en otage. S’engage alors un face-à-face entre « deux France ». Dans cette confrontation, mise en scène par Marc Lainé, deux visions du monde s’affrontent. Les mots jaillissent. Dans leur joute politique, il est question de violences, de démocratie, de
réparation. Tout autour du plateau, deux caméras filment les deux  hommes. Les images, projetées en direct sur grand écran, créent une proximité avec le public. Elles offrent un autre point de vue de l’action, loin de tout manichéisme. Au fur et à mesure, leur débat devient un dialogue, leur opposition se transforme en échange. Et de leur conflit naît une rencontre.