
Avec De loin si près, Bruno Pradet fait à nouveau le pari d’une pièce de groupe, portée par huit danseurs aux techniques multiples (contemporains, hip-hop, krump), pour explorer le mouvement dans sa capacité à raconter des bribes de monde.
Huit danseurs confinés dans un espace clos à la blancheur éclatante et cernés d’une multitude de bouts de tissus colorés.
Au-dessus de l’espace, une fine bande de lumière observe les danseurs, accompagne leurs rotations, se rapproche jusqu’à les caresser, et semble scanner le temps. S’emparant des bouts de tissus disséminés autour d’eux, les danseurs s’embarquent dans des danses collectives intenses, orchestrées par une bande son où beat box, voix lyrique et vielle à roue dialoguent magnifiquement.
Image d’une ronde ou jamais les corps ne se rejoignent, allégorie d’une étendue marine peuplée de fantômes hypnotiques, évocation d’un bal explosif pour des troubadours d’un nouveau genre.
De scène en scène, les danseurs s’apprivoisent, tissent des liens, et tentent joyeusement de trouver le chemin d’une utopie commune.